AUTOUR DU SPECTACLE
PROJECTION – DEBATS
OKJA
Mercredi 4 mars à 18h30
Au Petit Théâtre
6 nominations au festival de cannes 2017 (Prix du scénario, Grand prix et Prix du jury)
Fantastique – Corée du sud – 2017
1h58 – A partir de 12 ans – VO
De Bong Joon Ho
Avec Ses-Hyun Ahn, Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal
XEN ME ÖHNI
Du 5 au 8 mars
Au petit théâtre de la Maison de la Culture
Lecture performance
20 min
Les jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 mars à 19h30
Le dimanche 8 mars à 17h
Paul WAMO Taneisi, poète performer de Nouvelle-Calédonie, allie sa pratique entre écriture et oralité.
Figure emblématique de la poésie contemporaine dans son Pays, il présentera une lecture performance inédite autour de la thématique « nourriture et transmission ».
» on dit qu’il faut faire attention à ce qui entre dans le ventre
qu’y déposer des cendres sur des cendres ne fait naître que des cendres »
Surtout sollicité pour ses projets musicaux et reconnu pour ses qualités d’interprète, l’artiste kanak ne lit pas ses textes, il les transpire.
PAUL WAMO par Etonnants Voyageurs
Slameur à l’énergie débordante, Paul Wamo est l’une des plumes les plus acérées de la jeunesse de Nouméa. Élevé en ville, tourné vers le monde, mais sans cesse rappelé à ses origines, il place naturellement la question de l’identité au cœur de ses textes et mélodies. Il clame haut et fort qu’il est « NOIR, NOIR, NOIR », comme des coups de poings lancés à l’histoire. En héraut moderne de la négritude, il adapte des textes d’Aimé Césaire. En homme du monde, il cite aussi Baudelaire ou Brel comme ses influences. Paul Wamo refuse en effet de se retrancher derrière l’insularité. S’il reste très attaché à sa culture kanak, sa perception du temps, ses langues ou même sa musique, il plaide avant tout pour l’ouverture au monde et le dialogue avec les autres cultures.
Enfant timide, il peine à attirer les regards, à s’affirmer. « J’étais le vilain petit canard. Personne ne voulait jouer avec moi : j’étais un peu le petit pleurnicheur. Pendant ma petite enfance, je n’étais pas extraverti, un peu mal dans ma peau, j’étais très fan de Club Dorothée. Je m’évadais à travers Club Dorothée ! » C’est au lycée qu’il se tourne peu à peu vers l’écriture. À cette époque, il découvre le rap grâce à Mc Solaar, poète moderne qui revigore la poésie en important le rap des États-Unis. Paul Wamo écrit ses premiers textes rap en 2000, mais c’est à partir de la rencontre du poète et éditeur Frédéric Ohlen en 2002 qu’il s’oriente vers la poésie et le slam.
Alors qu’il publie en 2006 son premier recueil de poèmes, Le Pleurnicheur, Paul Wamo multiplie les apparitions sur scène. Elle est pour lui comme une tribune : sa poésie doit passer par l’oral pour mieux toucher les gens. Paul Wamo l’admet, la Nouvelle-Calédonie est encore peu tournée vers la poésie ou la littérature. Par son énergie, son engagement, il désire insuffler l’envie d’écrire aux jeunes générations.
Avec le livre-album J’aime les mots, Paul Wamo livre une œuvre à l’image de ses préoccupations : sa poésie et sa musique sont à la fois ancrées dans ses origines kanaks, mais aussi tournées vers le monde. Il mêle français et kanak dans ses textes, se fait accompagner de chanteurs et artistes folks de Nouvelle-Calédonie, de musiciens reggae, ou simplement d’une guitare. La rencontre des arts, c’est aussi ce qui le pousse à monter Shok ?!, un spectacle ambitieux qui mêle slam et danse sur des rythmes traditionnels drehu, en collaboration avec la troupe de danse Wetr, et la compagnie Nian.
Une nouvelle fois, nous aurons l’immense plaisir de compter Paul Wamo parmi nous à Saint-Malo, où nous avions eu la chance de l’accueillir l’an dernier.